Désillusion...
Je vous écris là, à quelques heures de commencer à
travailler.
Je n’ai pas eu d’expériences professionnelle depuis Nina, je
me sens un peu rouillée.
Ne pas travailler pour élever les enfants, c’était notre
choix, et nous ne l’avons jamais regretté, d’ailleurs si nous n’avions pas un
besoin financier plus important, je ne serais pas retourné travailler avant
l’entrée en primaire de Raphaël…
Malgré tout je me suis préparée à retourner au turbin et je
suis contente.
Je cherche un emploi depuis 1 mois maintenant, j’ai trouvé
celui-ci part un heureux hasard.
J’ai, après plusieurs entretiens pour différents postes, du
me faire à l’idée qu’avoir deux enfants à 27 ans (ou pas) c’est un handicap,
oui vous lisez bien HANDICAP.
J’ai entendus toute sortes de choses qui m’ont fait bondir
intérieurement, qui m’ont mise en colère mais surtout qui m’ont profondément
blessé.
« Je n’ai rien contre la vie de famille mais vous
m’assurez que vous avez des solutions pour vos enfants, j’espère que ça ne sera
pas un frein pour vous. »
Non
mais ne te caille pas mon coco, je les emmènerais avec moi, ils vont s’éclater
sur ton bureau.
« J’aimerais bien travailler avec vous, vous semblez
correspondre au poste mais comment allez-vous faire si vos enfants seront
malades ? »
Heu
votre vendeur a certainement des enfants, vous lui avez posé la même
question ?
Et je ne vous parle même pas des allusions pour me tirer les
vers du nez à propos d’un éventuelle troisième grossesse.
Honnêtement je m’attendais un peu à ce genre de situations,
les copines m’en avaient parlé,
mais j’étais loin d’imaginer être propulsée en plein roman de
sciences fiction.
Comment en 2015, on peut encore considérer la femme comme un
contenant, comme un simple moule.
Comment une femme qui a porté et élever ses enfants peut être
moins capable qu’avant ?
Comment une employée, peut se sentir investit dans une
entreprise si elle n’est pas reconnue un minimum ?
Les responsables ressources-humaine, n’ont-ils pas fait un
minimum de management ?
Alors entre nous les filles, combien de temps allons-nous
encore nous laisser faire sous prétexte qu’on a besoin d’un salaire ?
Enfin,
je veux dire travailler oui, milles fois OUI, mais pas en trainant derrière
nous nos enfants et notre famille. Nous devons avoir le choix mais surtout le
droit d’avoir des enfants sans que cela ne devienne un handicap.
Je vous souhaite une douce journée entouré de vos petits anges, ou au bureau.
A très vite.
Charline
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